Fichede rĂ©vision HGGSP – ThĂšme 3 : les frontiĂšres Axe 1 : Tracer des frontiĂšres; HGGSP terminale AXE 1 - Histoire et mĂ©moires des conflits; DISSERTATION HGGSP: LES NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE; 1Ăšre HGGSP Pistes de correction pour la composition sur le thĂšme 1, sujet D. Dissertation HGGSP : Mers et OcĂ©ans
TLFi AcadĂ©mie9e Ă©dition AcadĂ©mie8e Ă©dition AcadĂ©mie4e Ă©dition BDLPFrancophonie BHVFattestations DMF1330 - 1500 MÉMOIRE2, subst. − Relation manuscrite ou imprimĂ©e qui rappelle la vie, les Ă©vĂ©nements auxquels est associĂ©e une personne. J'ai envie d'Ă©crire un petit mĂ©moire de ce qui m'est arrivĂ© pendant mon dernier voyage Ă  Paris Stendhal, Souv. Ă©gotisme, 1832, heures sonnaient qu'il Ă©tait encore Ă  lire l'Ă©trange morceau d'analyse que Robert avait appelĂ© un mĂ©moire sur lui-mĂȘme, et dont le vrai titre eĂ»t Ă©tĂ© Confession d'un jeune homme d'aujourd'hui» Bourget, Disciple, 1889, En partic., au plur. avec une majuscule dans le titre d'une oeuvre. Relation, parfois oeuvre littĂ©raire, que fait une personne Ă  partir d'Ă©vĂ©nements historiques ou privĂ©s auxquels elle a participĂ© ou dont elle a Ă©tĂ© le tĂ©moin. Dicter, Ă©crire ses mĂ©moires; lire les MĂ©moires de Retz, de Saint-Simon. Je lis avec grand plaisir les MĂ©moires de Montluc. C'est un homme admirable, il raconte des choses! Courier, Pamphlets pol., À Conseil prĂ©fect. Tours, Lettres partic. 2, 1820, me suis promis dans ces mĂ©moires de dire toute ma pensĂ©e Joffre, MĂ©m., 1931, Si j'Ă©tais destinĂ© Ă  vivre, je reprĂ©senterais dans ma personne, reprĂ©sentĂ©e dans mes mĂ©moires, les principes, les idĂ©es, les Ă©vĂ©nements, les catastrophes, l'Ă©popĂ©e de mon temps. Chateaubr., MĂ©m., 1848, − ExposĂ© qui attire l'attention de quelqu'un sur une question Écrit sommaire qui vise Ă  informer. Mon pĂšre a remis Ă  l'empereur le mĂ©moire adressĂ© par toi. Le rĂ©cit de tes attentats avait irritĂ© sa justice La MarteliĂšre, Robert, 1793, v, 9, marĂ©chal de Belle-Isle, voyant que M. de Choiseul prenait trop d'ascendant, fit faire contre lui un mĂ©moire pour le roi, par le jĂ©suite Neuville Chamfort, Caract. et anecd., 1794, MĂ©moire justificatif. Madame de Longueville ... lui transmit, quelques jours aprĂšs, un mĂ©moire justificatif, dressĂ© par M. Arnauld. Ce mĂ©moire, en forme d'argumentation, Ă©tait raide et peu adroit Sainte-Beuve, Port-Royal, 1859, DR. Écrit oĂč sont consignĂ©s les motifs d'un plaideur. Si Greslou Ă©tait condamnĂ©, il dĂ©poserait le mĂ©moire entre les mains du prĂ©sident, sur l'heure mĂȘme Bourget, Disciple, 1889, Dissertation sur quelque objet de science, d'Ă©rudition, de littĂ©rature rĂ©digĂ©e Ă  l'intention d'une sociĂ©tĂ© savante ou en vue d'un concours, d'un examen. Un savant mĂ©moire; mĂ©moire gĂ©nĂ©alogique, historique; mĂ©moire de chimie, de gĂ©omĂ©trie, de licence; lire le mĂ©moire de qqn sur la musique, les vers Ă  soie; prĂ©senter un mĂ©moire de maĂźtrise. Il rappelait son mĂ©moire intitulĂ© Du cidre, de sa fabrication et de ses effets Flaub., MmeBovary, 1857, mĂ©moire sur l'Ă©tude du grec au moyen Ăąge que j'avais commencĂ© pour rĂ©pondre Ă  une question de l'AcadĂ©mie des inscriptions et belles-lettres, absorbait toutes mes pensĂ©es Renan, Avenir sc., 1890, Lorsque Mendel publia son fameux mĂ©moire sur les croisements de pois, nul ne comprit qu'une science nouvelle, aux prolongements infinis, la science de l'hĂ©rĂ©ditĂ©, venait de faire son entrĂ©e dans le monde. J. Rostand, La Vie et ses probl., 1939, p. 23.− Au plur. Recueil des travaux d'une sociĂ©tĂ© savante. Suivant l'abbĂ© de La Caille, la latitude ne serait que de 7 degrĂ©s 57 minutes ....Voyez les MĂ©moires de l'AcadĂ©mie des Sciences, annĂ©e 1754, page 129 Voy. La PĂ©rouse, 1797, État dĂ©taillĂ© des sommes dues Ă  un entrepreneur, un artisan, un fournisseur, un homme de justice. MĂ©moire de frais; acquitter, payer, solder un mĂ©moire; le mĂ©moire de l'hĂŽtelier, du menuisier, du peintre, du tapissier. Vous vĂ©rifierez et rĂ©glerez mon mĂ©moire, il n'y a qu'Ă  toiser, tous les prix sont convenus par vous au nom de Monsieur Birotteau Balzac, C. Birotteau, 1837, ... je loue aux BĂ©nĂ©dictins leur maison que j'ai fait rebĂątir − les devis, les factures sont Ă  mon nom et c'est moi qui ai rĂ©glĂ©, en personne, les mĂ©moires des entrepreneurs et de l'architecte. Huysmans, Oblat, 1903, et Orth. V. mĂ©moire1. Étymol. et Hist. 1. Ca 1190 Ă©crit, relation» Beroul, Tristan, Ă©d. E. Muret, 1268; 2. 1356 dr. document contenant les faits et les moyens d'une cause qui doit ĂȘtre jugĂ©e» Ordonnances, III, 134 ds Gdf.; 3. 1477 Ă©crit contenant des renseignements ou des instructions destinĂ©s Ă  quelqu'un sur quelque affaire» Lettres Louis XI ds Bartzsch, 1580 pour mĂ©moire B. Palissy, Discours admirables, ds IGLF; 4. 1551 relevĂ© de sommes dues, facture» Journal du Sieur de Gouberville ds Poppe, 5. 1552 au plur. ouvrage faisant le rĂ©cit des Ă©vĂ©nements que l'on a vĂ©cus au cours de son existence» Les memoires de messire Philippe de Commines, reveus et corrigez par cf. aussi Ă©d. J. Calmette, 6. a 1671 exposĂ©, dissertation sur un sujet d'Ă©tude prĂ©cis» au plur. dans le titre d'ouvrages rassemblant de tels textes MĂ©moires pour servir Ă  l'hist. nat. des animaux; b 1789 au sing. Lavoisier, Chim., SpĂ©cialisation, au masc., de mĂ©moire1*.STAT. − MĂ©moire1 et 2. FrĂ©q. abs. littĂ©r. 9258. FrĂ©q. rel. littĂ©r. xixes. a 17317, b 11407; xxes. a 10566, b 12129. Ilvous est possible de consulter les sujets des Ă©preuves de spĂ©cialitĂ© HGGSP Terminale par session Ă  cette adresse : ThĂšme 1 - De nouveaux espaces de conquĂȘte : Dissertation Etude critique ThĂšme 2 - Faire la guerre, faire la paix : formes de conflits et modes de rĂ©solution: Dissertation : mĂ©tropole 2021(1) mĂ©tropole 2021 (2) Ă©tranger 2021 (1)

Description de l’éditeur De l'essor de la gĂ©nĂ©alogie au discours politique, la MĂ©moire a tout envahi. Ce livre, signĂ© d'un des meilleurs historiens de la question, s'interroge sur l'empire actuel de la mĂ©moire - ses origines, ses prĂ©cĂ©dents, sa place dans des sociĂ©tĂ©s plus anciennes. Il la confronte Ă  cet autre rapport au passĂ© qu'est l'Histoire, fruit de la rationalitĂ©, Ă  vocation universelle, cherchant modestement, mais obstinĂ©ment, une parcelle de il est partout question de commĂ©moration, de devoir ou d'abus de mĂ©moire. Rapport personnel, affectif au passĂ©, la mĂ©moire semble avoir tout envahi. Culturelle, historique, religieuse, artistique, elle peut se montrer exclusive et nuire au vivreensemble. Mais elle est aussi capable de susciter la rĂ©sistance Ă  l'oppression, de sauver une minoritĂ©, d'assurer la cohĂ©sion d'un groupe, d'une sociĂ©tĂ©, d'une nation. Autre rapport au passĂ©, Ă  vocation universelle cette fois, l'histoire se tient Ă  distance. Fruit de la rationalitĂ©, elle cherche modestement et obstinĂ©ment une parcelle de semble donc opposer histoire et mĂ©moires ; les conflits se sont d'ailleurs multipliĂ©s, surtout en France. Le pari de l'auteur est pourtant d'en affirmer l'indispensable alliance et d'en proposer les conditions. Les mĂ©moires ont dĂ©jĂ  transformĂ© les livres d'histoire, offrant Ă  l'Ă©vĂ©nement et Ă  la biographie une nouvelle jeunesse. Ainsi, l'histoire orale a donnĂ© Ă  comprendre, de l'intĂ©rieur, les invisibles, restĂ©s Ă  l'Ă©cart de l'Ă©criture. Les mĂ©moires obligent les historiens Ă  questionner leur mĂ©tier, leur fournissent de nouveaux objets d'Ă©tude et la possibilitĂ© de saisir une rĂ©alitĂ© jusque-lĂ  inaccessible. En contrepartie, l'histoire demeure le seul moyen d'apaiser les mĂ©moires blessĂ©es, de permettre aux mĂ©moires concurrentes de cohabiter. La meilleure maniĂšre de vaincre l'oubli et de se prĂ©munir des excĂšs mĂ©moriels. GENRE Politique et actualitĂ© SORTIE 2015 5 novembre LANGUE FR Français LONGUEUR 346 Pages ÉDITIONS La DĂ©couverte TAILLE 3,3 Mo Plus de livres par Philippe Joutard

LetracĂ© des frontiĂšres entraĂźne relativement peu de conflits entre les nouveaux États au moment de la dĂ©colonisation (il faut cependant mentionner le cas d'IsraĂ«l et de la guerre de 1948), mais le sĂ©paratisme demeure aux xx e et xxi e siĂšcles une cause importante de conflits. Ainsi, le Soudan du Sud obtient son indĂ©pendance en 2011 au terme d'un conflit sanglant
1 Les termes du sujet Qu’est-ce que la mĂ©moire ? C’est la facultĂ© pour un individu, un groupe de conserver et de se remĂ©morer des connaissances, des Ă©vĂšnements, des faits. Ces derniers sont triĂ©s, sĂ©lectionnĂ©s, la mĂ©moire est donc un rapport subjectif au passĂ©. La mĂ©moire est individuelle ou collective groupe, Etat. Elle permet d’unir les membres d’une collectivitĂ©, l’Etat peut donc avoir une politique mĂ©morielle, donner un point de vue officiel sur un Ă©vĂšnement ou un fait, le commĂ©morer le rappeler officiellement et instaurer un devoir de mĂ©moire, c’est-Ă -dire une obligation morale de s’en souvenir. Des lois mĂ©morielles vont exprimer ce point de vue et permettre de lutter contre ceux qui le nie nĂ©gationnistes. Des mĂ©moires de groupes diffĂ©rents peuvent se heurter, on parle de conflits mĂ©moriels. L’histoire est une connaissance et une Ă©criture du passĂ© qui se veut la plus objective possible, qui prĂ©tend fournir une comprĂ©hension ou une interprĂ©tation du passĂ©. Elle travaille Ă  partir d’un questionnement et de sources. Elle peut donc utiliser les mĂ©moires comme sources, mais aura forcĂ©ment un regard critique sur celles-ci. L’historien peut donc entrer en opposition avec les mĂ©moires portĂ©es par des groupes, voire par l’Etat. Quels rapports la mĂ©moire et l’histoire entretiennent-elles ? Comment ces deux modalitĂ©s de rapport au passĂ© sont-elles utilisĂ©es par les pouvoirs politiques ? 2 histoire et mĂ©moire du Second Conflit Mondial en Russie ses usages politiques par Vladimir Poutine - VidĂ©o Reportage Arte la Russie, la mĂ©moire contrariĂ©e, 2021. 1 Quelles mĂ©moires et rĂ©cits historiques se heurtent dans la cĂ©lĂ©bration de la fin de la grande guerre patriotique » 9 mai 1945 ? Se heurtent les mĂ©moires et rĂ©cits des EuropĂ©ens face Ă  ceux des Russes. L’opposition porte sur l’action du gouvernement soviĂ©tique pendant le second conflit mondial, notamment lors son dĂ©clenchement et sur la part qui incombe Ă  l’ArmĂ©e rouge dans la victoire finale. Les EuropĂ©ens, pour rĂ©pondre aux souhaits des Etats de l’Est Pologne, Etats baltes mettent en cause Staline et le rĂ©gime soviĂ©tique pour la premiĂšre partie du conflit 1939-41 alliance avec rĂ©gime nazi, invasion de la Pologne
 et minimisent l’action de l’ArmĂ©e rouge dans la libĂ©ration finale. 2 Quelle politique mĂ©morielle l’Etat russe met-il en Ɠuvre ? L’Etat russe rĂ©habilite l’action de Staline, minimise son alliance avec l’Allemagne nazie, minimise les purges et exactions commises par le rĂ©gime et glorifie l’action de l’armĂ©e rouge, le sacrifice de millions de SoviĂ©tiques pour apporter la victoire finale pertes militaires totales de 8-10M de morts ou disparus. 3 Quels usages politiques V. Poutine fait-il de cette opposition des mĂ©moires et des rĂ©cits historiques ? Poutine veut faire de La Russie une grande puissance, un statut perdu en 1991 avec la chute de l’URSS. Au reste du monde, il rappelle le rĂŽle jouĂ© par l’URSS pendant la 2Ăšme guerre mondiale pour apporter la paix et crĂ©er un nouvel ordre mondial stable. Pour se maintenir au pouvoir, il exalte le patriotisme russe en rappelant les sacrifices passĂ©s et unit les Russes avec un discours qui prĂ©sente les Occidentaux comme une menace pour la Russie. 4 Quelle est la crainte des historiens russes ? Pour les historiens russes, la crainte est que le rĂ©cit officiel sur le rĂ©gime stalinien et la 2Ăšme Guerre mondiale ne corresponde plus aux recherches menĂ©es. Les historiens peuvent ĂȘtre empĂȘchĂ©s de poursuivre leur travail et les associations qui enquĂȘtent sur les crimes staliniens peuvent ĂȘtre dissoutes. A la fin de l’annĂ©e 2021, l’ONG dĂ©fendant les droits de l’homme Memorial », qui travaille sur les exactions du rĂ©gime soviĂ©tique, est considĂ©rĂ©e comme agent de l’étranger » et interdite. Au mĂȘme moment l’historien du goulag Iouri Dimitriev est condamnĂ© pour violences sexuelles. Ses dĂ©fenseurs y voient une mesure de reprĂ©sailles ». 3 HISTOIRE ET JUSTICE. - Le contexte historique de la crĂ©ation des notions juridiques pour qualifier et juger les crimes de masse. A partir du dossier pages 154-155 et de la carte pages 150-151, complĂ©tez le schĂ©ma ci-dessous. - La place des historiens dans les grands procĂšs pour crime de masse Quelle place pour les historiens dans les tribunaux chargĂ©s de juger les accusĂ©s de crime de guerre ou de crime contre l’humanitĂ© ? Cette place est reconnue. Les historiens peuvent apporter leur expertise, leur connaissance des Ă©vĂšnements. Ils sont considĂ©rĂ©s comme Ă©tant proches de la vĂ©ritĂ© », leur parole n’est pas un simple tĂ©moignage », comme celui du tĂ©moin ou de la victime. Pourtant, l’intervention de l’historien peut ne pas ĂȘtre utilisĂ©e Ă  bon escient. Lui veut faire Ă©merger une vĂ©ritĂ© claire sur les Ă©vĂšnements et Ă©ventuellement lui attribuer une fonction pĂ©dagogique » pour le grand public. La victime veut une rĂ©paration et la condamnation des coupables, le juge veut pouvoir trancher entre culpabilitĂ© ou innocence en respectant des rĂšgles juridiques. Or l’historien peut s’enliser dans les oppositions multiples quand ses recherches ne permettent pas de rĂ©pondre aux questions de la justice car il ignore la vĂ©ritĂ© » ou que les dĂ©bats judiciaires ignorent des pans entiers de la rĂ©alitĂ© historique. Le jugement des crimes de masse Axe 1 histoire et mĂ©moires des conflits Comment les conflits et leurs rĂ©cits historiques s’inscrivent-ile dans les mĂ©moires dans les mĂ©moires des populations ? Jalon 1 un dĂ©bat historiographique et ses implications politiques les causes de la 1ere Guerre mondiale Pourquoi la question des causes de la Grande Guerre constitue-telle un enjeu historique et politique ? VidĂ©o de 2 min. 15 s. Ă  9 min. 15 s. . 1. Dites quelle place occupe le dĂ©bat sur les origines de la guerre selon l'historien Stanislas Jeannesson dans l'historiographie et prĂ©cisez quels enjeux cette question soulĂšve. L’historiographie est la discipline qui Ă©tudie les historiens dans leur contexte politique et culturelle, leur conception de l’histoire, leur mĂ©thode et les usages de leur rĂ©cit. Cette place est fondamentale car ce dĂ©bat pose la question de la responsabilitĂ© et de la culpabilitĂ©. 2. Dites quelles sont les diffĂ©rentes rĂ©ponses qu'il est possible d'apporter aux origines de la guerre. 1 la responsabilitĂ© des empires centraux, de l’Allemagne surtout art. 231 de Versailles ; le choc des impĂ©rialismes thĂšse marxiste ; la montĂ©e des nationalismes, les tensions et le systĂšme des alliances 3. Dites quelle rĂ©serve l'historien Stanislas Jeannesson Ă©met sur toutes ces explications. Il prĂ©sente la guerre comme inĂ©vitable, les historiens cherchent plus Ă  dĂ©montrer la responsabilitĂ© de 
 qu’à comprendre. Il insiste sur la nĂ©cessitĂ© d'apprĂ©hender tous les mĂ©canismes qui ont conduit au dĂ©clenchement de la guerre. Dossier pages 162-163 VidĂ©o Gerd Krumeich, le feu aux poudres
 ComplĂ©tez la chronologie Ă  partir des vidĂ©os et des documents du livre Chronologie des dĂ©bats historiques sur les causes du premier conflit mondial L’exemple de la 1ere guerre mondiale montre comment le rĂ©cit des historiens s’inscrit dans son contexte historique et culturel. AprĂšs la 1ere GM, Ă  la suite du TraitĂ© de Versailles, la recherche des causes coĂŻncide avec celle de la responsabilitĂ©-culpabilitĂ© de l’Allemagne. Dans les annĂ©es 30, pour mĂ©nager les nazis et dĂ©fendre la paix, les discours sont moins vindicatifs et les responsabilitĂ©s partagĂ©es. Ce point de vue coĂŻncide avec celui des auteurs marxistes. AprĂšs la 2e guerre mondiale, la thĂšse des causes multiples et des responsabilitĂ©s partagĂ©es s’impose dans un contexte de construction europĂ©enne. VoilĂ  pourquoi l’ouvrage de Fischer a constituĂ© un choc, l’auteur jugeant sĂ©vĂšrement l’Allemagne, de Bismarck Ă  Hitler, pour les conflits du dĂ©but du XXe s. Les dĂ©bats sont relancĂ©s au dĂ©but du XXIe s. pour le centenaire de la 1ere guerre mondiale avec des approches diffĂ©rentes. Pour en savoir plus Il en est de mĂȘme en France pour l’écriture de l’histoire de la 2e Guerre mondiale et du gĂ©nocide juif cf travail conclusif Jalon 2 MĂ©moires et histoire d’un conflit, la guerre d’AlgĂ©rie Extraits du documentaire de B. Tavernier, la guerre sans nom, 1992. 01h22 30” 01h 32’ 35” Comment les mĂ©moires de la guerre d’AlgĂ©rie Ă©mergent-elles progressivement dans le dĂ©bat public en France ? Quelles sont les modalitĂ©s et le politique mĂ©morielle menĂ©e en France ? - Les acteurs des Ă©vĂšnements d’AlgĂ©rie » Les acteurs de la guerre et leur positionnement AprĂšs 1962, il y a une rĂ©elle volontĂ© d’oubli de la part de l’Etat français et des Français. Dans les annĂ©es 1990-2000, ces mĂ©moires blessĂ©es Ă©mergent sous l’impulsion des acteurs et de leurs descendants, d’historiens n’ayant peu ou pas connu les Ă©vĂšnements et d’hommes politiques, simples appelĂ©s ou nĂ©s aprĂšs la guerre J. Chirac, E. Macron. Dossier pages 165-165 1 Ces groupes sont nombreux, souvent opposĂ©s, et concernent plusieurs gĂ©nĂ©rations - les Harkis, supplĂ©tifs algĂ©riens de l’armĂ©e française, et enfants de Harkis ; Pieds noirs et enfants de pieds noirs rejetĂ©s d’AlgĂ©rie et souvent mal accueillis en France ; dont les juifs d’AlgĂ©rie naturalisĂ©s en 1870 et quelques musulmans naturalisĂ©s qui ont fait le choix de partir en France. - les immigrĂ©s algĂ©riens en France et enfants d’immigrĂ©s. Des exactions ont Ă©tĂ© commises contre ces immigrĂ©s pour leur supposĂ©e connivence avec le FLN massacre du 17 octobre 1961 - soldats professionnels et soldats du contingent plus ou moins impliquĂ©s ou tĂ©moins actes de crimes de guerre -En France partisans de l’AlgĂ©rie française politiques, membres de l’OAS face aux partisans de l’indĂ©pendance politiques, sympathisants du FLN ou porteurs de valise », certains ayant Ă©tĂ© persĂ©cutĂ©s par l’Etat français. 2 Il s'agit de "mĂ©moires blessĂ©es" parce qu’elles sont marquĂ©es par la violence, la guerre et le rejet. Parce qu’elles sont marquĂ©es par l’oubli et le dĂ©ni qui ont fait que cette mĂ©moire a Ă©tĂ© occultĂ©e sur une durĂ©e plus ou moins longue. Tous ces Ă©lĂ©ments font donc que ces mĂ©moires sont blessĂ©es. De plus, parce que les acteurs et leurs descendants pĂšsent sur l’écriture historique et font qu’elle est difficile. Parce qu’ils pĂšsent aussi sur la construction d’une mĂ©moire officielle d’Etat. Parce qu’ils pĂšsent sur le dĂ©bat politique, notamment Ă  droite. 3 Les premiers travaux remontent au temps de la guerre et soulignent rapidement les exactions commises par l’armĂ©e française. Ces travaux sont le fait d’historiens qui ont connu et souvent dĂ©noncĂ© le conflit. Puis, les historiens qui ont connu le conflit pendant leur enfance, comme Benjamin Stora ou ne l’ont pas connu, comme Guy PervillĂ©, sont sollicitĂ©s pour les commĂ©morations et tenter de rĂ©concilier les mĂ©moires. Ainsi Benjamin Stora, en 2021, produit un rapport pour le prĂ©sident de la rĂ©publique dans lequel il formule des prĂ©conisations pour cette rĂ©conciliation. 4 Par les reportages, les documentaires, les films, les rencontres entre les tĂ©moins et/ ou descendants des tĂ©moins
 Le cinĂ©ma de la guerre d’AlgĂ©rie - les films et documentaires sont anciens, contemporains de la guerre elle-mĂȘme et parfois interdits. - Une production cinĂ©matographique importante avec des films et documentaires marquants le petit soldat 1960, la bataille d’Alger 1966, Avoir 20 ans dans les AurĂšs 1971, l’ennemi intime 2007 et le documentaire de Bertrand tavernier, la Guerre sans nom 1992
 Dossier pages 166-167 1 Le 18 octobre 1999, l’Etat français reconnait officiellement que les Ă©vĂšnements d’AlgĂ©rie » sont une guerre ». C’est la reconnaissance pour les soldats de mĂ©tier, les appelĂ©s, les blessĂ©s et les familles des morts que leur engagement est comparable Ă  celui des combattants des autres guerres. Ce texte vaut Ă©galement pour les supplĂ©tifs », c’est-Ă -dire les harkis. 2 Le devoir de mĂ©moire se fait par Le fixation d’une date commĂ©moration qui fasse consensus en 2012 le 19 mars, journĂ©e nationale du souvenir et de recueillement ». Cette date, celle du cessez le feu en AlgĂ©rie, a Ă©tĂ© contestĂ©e car pour beaucoup harkis, pieds-noirs elle ne symbolise pas la fin des exactions et des traumatismes. Des gestes politiques et symboliques forts reconnaissance de la responsabilitĂ© de l’Etat français dans la pratique de la torture et de la mort de Français opposĂ©s au conflit Maurice Audin par Emmanuel Macron en 2018 ; plaques commĂ©moratives, comme celle du Pont saint Michel en 2001 pour rappeler la mort de manifestants algĂ©riens Ă  Paris le 17/10/1961. La construction d’un lieu de mĂ©moire, un mĂ©morial national, pour les combattants de la guerre d’AlgĂ©rie et des combats au Maroc et en Tunisie, Ă  paris en 2002. Bilan Il n’y a pas de mĂ©moire consensuelle sur la guerre d’AlgĂ©rie Parce que les mĂ©moires des acteurs et de leurs descendants s’opposent toujours, il y a un conflit mĂ©moriel entre ces groupes en quĂȘte de reconnaissance politique et sociale ; Parce que les actions de l’Etat en faveur de ces groupes sont l’objet de vives tensions politiques ; Parce que ce travail de mĂ©moire et de vĂ©ritĂ© n’a pas Ă©tĂ© fait en AlgĂ©rie et que les tensions entre les deux pays demeurent vives cf Article du Monde. Axe 2 histoire, mĂ©moire et justice Comment la justice se saisit-elle des gĂ©nocides et crimes de masse ? Jalon 1 les tribunaux gacaca face au gĂ©nocide des Tutsis. 1994-2012 Le contexte - Une guerre civile entre deux parties de la population du Rwanda les Tutsis et les Hutus. A partir de l’Ouganda les Tutsis, dirigĂ©s par Paul Kagame, tentent la conquĂȘte du pouvoir, la majoritĂ© hutue est radicalisĂ©e par des extrĂ©mistes. - La destruction de l’avion du prĂ©sident rwandais, le 6/04/1994, est l’évĂšnement dĂ©clencheur attribuĂ©e Ă  l’insurrection tutsie d’une extermination massive de la population tutsie et des Hutus modĂ©rĂ©s. Le gĂ©nocide a lieu entre avril et juillet 1994 et fait 800 000 victimes. - L’ONU envoie des soldats, essentiellement Français, dans le S-O du pays. L’action des Français est critiquĂ©e car leur zone est Ă  la fois un refuge pour les Tutsis et un point de passage pour les Hutus coupables de gĂ©nocide qui s’enfuient vers la RDC devant l’avancĂ©e le Front Patriotique Rwandais de Paul Kagame. Des massacres y ont lieu, les armes y circulent. 2021 le prĂ©sident Macron reconnait l’aveuglement et la responsabilitĂ© de la France dans certaines situations. - Un TPI pour le Rwanda est mis en Ɠuvre en Tanzanie en novembre 1994 mais son action est critiquĂ©e procĂ©dures longues et coĂ»teuses, les principaux responsables n’y sont pas condamnĂ©s, les crimes du FPR ne sont pas concernĂ©s, les tĂ©moins ne sont pas suffisamment considĂ©rĂ©s 
 Des accusĂ©s sont aussi condamnĂ©s dans les pays oĂč ils se sont rĂ©fugiĂ©s, quand les juridictions nationales sont aptes Ă  entamer des procĂ©dures France, Belgique. Au Rwanda, le systĂšme judiciaire est incapable de juger des milliers de prĂ©venus. A partir de 2005, des tribunaux participatifs appelĂ©s gacaca, inspirĂ©s des assemblĂ©es traditionnelles, sont mis en place dans tout le pays. Comment les gacaca prennent-elles en charge l’Ɠuvre de justice et de rĂ©paration aprĂšs le gĂ©nocide ? 1 Les procĂšs sont organisĂ©s localement pour juger les habitants coupables. Le gĂ©nocide n’a pu ĂȘtre organisĂ© qu’avec la participation massive de la population hutue. Ils reprennent la forme des anciennes assemblĂ©es locales, sont dirigĂ©s par un juge, des chefs locaux et font participer la population. Ce sont des tribunaux populaires qui ont exercĂ© jusqu'en 2012. 2 La procĂ©dure privilĂ©giĂ©e est celle de la condamnation des coupables mais aussi de la rĂ©conciliation par la connaissance prĂ©cise de tous les Ă©vĂšnements. La reconstruction prĂ©cise du gĂ©nocide doit souligner les parts de responsabilitĂ© du gouvernement hutu, des extrĂ©mistes et de la population radicalisĂ©e et armĂ©e. C’est la solution choisie par le prĂ©sident kagame, meilleure selon lui que l’amnistie gĂ©nĂ©rale ou l’épuration revancharde. 3 Les tribunaux ont une grande efficacitĂ©, 86% des personnes dĂ©fĂ©rĂ©es ont Ă©tĂ© condamnĂ©es. Les critiques portĂ©es contre les gacaca concernent les procĂ©dures fausses accusations, qualitĂ© de la dĂ©fense pour les accusĂ©s, qualitĂ© des tĂ©moins, pression du gouvernement lorsque les actions du FPR sont Ă©voquĂ©es. Bilan il s’agit dans le cas du Rwanda d’une justice rĂ©paratrice », d’une rĂ©conciliation passant par la connaissance des faits et le jugement des coupables. Cette dĂ©marche fut aussi celle de l’Afrique du Sud Ă  la fin de l’Apartheid au milieu des annĂ©es 1990 avec la commission de la vĂ©ritĂ© et de la rĂ©conciliation. Cette voie s’oppose Ă  celle de la France en 1945 qui a connu les purges, quelques procĂšs exemplaires PĂ©tain et Laval et finalement les lois d’amnistie. Jalon 2 – Le Tribunal PĂ©nal International de l’ex-Yougoslavie 1993-2017 Devant l’impuissance de la communautĂ© internationale Ă  mettre fin aux conflits et aux violences de masse qui les accompagnent, l’ONU crĂ©e, en plein conflit, un tribunal afin de faire savoir aux protagonistes qu’ils vont y comparaĂźtre le tribunal pĂ©nal international pour l’ex-Yougoslavie TPIY. Comment le TPIY a-t-il transformĂ© le paysage du droit international humanitaire ? Jusqu’à 26’40 VidĂ©os HG/ 2000 et aujourd’hui Dossier pages 180-181 1 Le Tribunal est créé en pleine guerre dans l’ex-Yougoslavie 1992-2000, notamment pendant les affrontements entre communautĂ©s en Bosnie HerzĂ©govine 1992-1995. La RĂ©publique de Bosnie qui se dĂ©clare indĂ©pendante est peuplĂ©e de Bosniaques, de Serbes et de Croates. Les Serbes de Bosnie, soutenue par la Serbie, font sĂ©cession et dĂ©clenche la guerre en 1992. Les missions du tribunal sont de montrer aux militaires et politiques de l’ex-Yougoslavie que leurs actes peuvent les conduire devant la justice internationale. Le prĂ©sident Milosevic qui signe les Accords de Dayton en 1995 est mis en accusation dĂšs 1999
 2 Crimes de guerre et crime contre l’humanitĂ©, notamment pour nettoyage/Ă©puration ethnique. Les BelligĂ©rants, serbes surtout, souhaitant crĂ©er des zones ethniquement homogĂšnes, ont dĂ©placĂ© des populations, créé des camps de concentration et commis des massacres. 3 Le bilan semble positif, les principaux acteurs, Slobodan Milosevic, Radovan Karadzic prĂ©sident des Serbes de Bosnie et Ratko Mladic sont mis en accusation et condamnĂ©s, pour les deux derniers, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanitĂ©. Le TPIY a montrĂ© que les militaires et politiques ne sont pas Ă  l’abri de poursuites et de condamnations par des tribunaux. 4 Le dessinateur met en cause l’ONU, notamment l’action des forces armĂ©es, les casques bleus. Ces derniers ne pouvant intervenir, parce que leur action Ă©tait humanitaire soigner et ravitailler les populations civiles, ont laissĂ© se perpĂ©trer les actions en cours massacre de Srebrenica, siĂšge de Sarajevo. Bilan une justice internationale qui a surtout condamnĂ© les Serbes et qui a ignorĂ© les exactions commises par les autres camps Kosovars, Croates 
, qui n’a pas Ă©voquĂ© la position des forces dans l’ONU pendant la guerre. La paix de 1995 n’a pas empĂȘchĂ© la poursuite de l’homogĂ©nĂ©isation ethnique des territoires par dĂ©placements souvent dĂ©finitifs de populations. Une action longue de la justice qui n’a pas permis la rĂ©conciliation et la construction d’une mĂ©moire des Ă©vĂšnements qui pourraient empĂȘcher de nouvelles violences. Surtout, les TPI fonctionnent que si la communautĂ© internationale s’accorde pour juger les criminels. Depuis, elle a montrĂ© son dĂ©saccord lorsque plus rĂ©cemment elle a souhaitĂ© juger les crimes commis par les rĂ©gimes syrien et birman. Le statut de Rome est le traitĂ© international qui a conduit Ă  la crĂ©ation de CPI en 1998; La CPI est entrĂ©e en vigueur en 2002
Fairela guerre, faire la paix : Formes de conflit et rĂ©solution; Histoire et mĂ©moires (ex. L’histoire et les mĂ©moires du gĂ©nocide des Juifs et Tsiganes) Identifier, protĂ©ger et valoriser le patrimoine; L’environnement, entre exploitation et protection; L’enjeu de la connaissance; L’évaluation pour le baccalaurĂ©at :
RĂ©sumĂ© du document La mĂ©moire est un Ă©vĂ©nement qui est inscrit dans la conscience des personnes. Elle peut appartenir Ă  un simple groupe de personnes ou bien Ă  une sociĂ©tĂ©. Il n'y a pas une mĂ©moire gĂ©nĂ©rale que tout le monde partage, mais des mĂ©moires. Ainsi les anciens combattants, les AlgĂ©riens ou les harkis n'ont pas la mĂȘme vision et donc mĂ©moire sur ce qui s'est passĂ© en AlgĂ©rie. Pour les français, la fin de la guerre en AlgĂ©rie en 1962 est vue comme une dĂ©faite diplomatique, tandis que les AlgĂ©riens voient l'indĂ©pendance comme une libĂ©ration. C'est ainsi que l'on assiste Ă  l'apparition de mĂ©moires antagonistes, qui Ă©voluent au fur et Ă  mesure que le temps passe. Sommaire I. Deux mĂ©moires antagonistes A. Une guerre vue diffĂ©remment B. L'aprĂšs-guerre devient une pĂ©riode d'amnĂ©sie en France C. L'utilisation de la mĂ©moire afin de lĂ©gitimer le pouvoir II. Rupture des annĂ©es 1980-1990, pĂ©riode d'anamnĂ©sie retour Ă  la mĂ©moire A. L'Ă©mergence de revendications mĂ©morielles B. Les dogmes du FLN sont dĂ©noncĂ© C. La guerre d'AlgĂ©rie de plus en plus Ă©tudiĂ©e III. Aujourd'hui, une guerre des mĂ©moires A. En France B. En AlgĂ©rie C. Vers une rĂ©conciliation? Extraits [...] Il s'en suit une guerre civile qui oppose les islamistes et le gouvernement et qui se caractĂ©rise notamment par des attentats. le FIS et le FLN se disent porteur de mĂ©moire et critiquent l'autre de trahison. En France comme en AlgĂ©rie les mĂ©moires de la guerre d'AlgĂ©rie sont prĂ©sent. Pendant la pĂ©riode qui a suivi la guerre d'AlgĂ©rie trĂšs peu d'historien ont Ă©tudiĂ© cette guerre. C'est vĂ©ritablement Ă  partir des annĂ©es 1980 et d'un retour Ă  la mĂ©moire que les historiens s'y mettent comme l'Histoire de la guerre d'AlgĂ©rie de Bernard Droz en 1982. [...] [...] On assiste Ă  un dĂ©ferlement mĂ©moriel entre les porteurs de mĂ©moire. L'AlgĂ©rie rĂ©habilite elle de grands personnages ayant participĂ© Ă  l'indĂ©pendance comme Messali Hadj dont l'aĂ©roport porte son nom Tlemcen De plus l'universitĂ© de SĂ©tid devient l'universitĂ© de Ferhat Abbas qui est un ancien du FLN yant participĂ© au gouvernement de Ben Bella mais qui a dĂ©noncĂ© le parti unique. Il est faut prisonnier en 62 au Sahara pendant 3 ans, il meurt en 1985. La premiĂšre chaire de l'histoire contemporaine est dĂ©voilĂ©e en 1992. [...] [...] Les mĂ©moires de la guerre d'AlgĂ©rie et leur Ă©volution depuis 1962 Intro La mĂ©moire est un Ă©vĂ©nement qui est inscrit dans la conscience des personnes. Elle peut appartenir Ă  un simple groupe de personnes ou bien Ă  une sociĂ©tĂ©. Il n'y a pas une mĂ©moire gĂ©nĂ©ral que tout le monde partage, mais des mĂ©moires. Ainsi les anciens combattants, les algĂ©riens ou les harkis n'ont pas la mĂȘme vision et donc mĂ©moire sur ce qui s'est passĂ© en AlgĂ©rie. Pour les français, la fin de la guerre en AlgĂ©rie en 1962 est vue comme une dĂ©faite diplomatique, tandis que les algĂ©riens voient l'indĂ©pendance comme une libĂ©ration. [...] [...] Cependant il existe des difficultĂ©s pour rĂ©habiliter le MNA fondĂ© par Messali Hadj mais aussi les harkis dont leur histoire reste totalement occultĂ©e par le gouvernement algĂ©rien. En conclusion il y a plusieurs mĂ©moires de la guerre d'AlgĂ©rie. Comme celle des anciens combattants ou du FLN. Les mĂ©moires s'opposent et ne voient pas la guerre de la mĂȘme façon et sont utilisĂ©e Ă  des fins politiques. Ce n'est que tardivement que l'on assiste Ă  une Ă©volution des mĂ©moires et Ă  un intĂ©rĂȘt grandissant pour la guerre d'AlgĂ©rie . [...] [...] Les combats continuent entre les groupes armĂ©es notamment contre le MNA mouvement national algĂ©rie qui font morts. Le FLN Ă©crit une mĂ©moire officielle qui est inscrite dans la constitution en 1963, cette mĂ©moire parle de morts, lĂ  oĂč les historiens se penchent vers morts. Une image est aussi mise en place et montre le soulĂšvement de tout un peuple contre l'envahisseur qui est diabolisĂ©. Cette mĂ©moire est relayĂ©e notamment par les films comme celui de Mohamed Lakdhar Amina Au vent des AurĂšs qui raconte l'histoire d'une femme qui part Ă  la recherche de son fils maquisard emprisonnĂ© par l'armĂ©e française. [...]
Dissertation: HGGSP: mĂȘle conflit arabo-yemenite. Recherche parmi 274 000+ dissertations. - d’aprĂšs Amnesty internationale, Le 25 mars 2015, une coalition internationale menĂ©e par l’Arabie saoudite lançait des frappes aĂ©riennes contre le groupe armĂ© des Houthis au YĂ©men, dĂ©clenchant un conflit armĂ© de grande ampleur.
De 1954 Ă  1962, la guerre d'AlgĂ©rie a Ă©tĂ© le conflit de dĂ©colonisation le plus douloureux pour la France. Conquise Ă  partir de 1830, l'AlgĂ©rie Ă©tait la seule colonie de peuplement de l'empire français et comptait un million d'habitants europĂ©ens en 1950. Elle Ă©tait administrĂ©e comme la mĂ©tropole on y trouvait trois dĂ©partements. Cependant, les populations musulmanes Arabes et BerbĂšres n'obtiennent pas une rĂ©elle Ă©galitĂ© des droits ni une reprĂ©sentation politique. Le 1er novembre 1954, le Front de libĂ©ration nationale FLN lance une vague d'attentats. Le 18 mars 1962, les accords d'Évian sont signĂ©s et mettent fin Ă  la guerre. C'est le temps de l'exil pour les Français d'AlgĂ©rie – les pieds-noirs » – et les AlgĂ©riens combattant du cĂŽtĂ© de la France – les harkis ». Sur chaque rive de la MĂ©diterranĂ©e, comment s'organise le travail des historiens sur les mĂ©moires de la guerre d'AlgĂ©rie ? L’oubli et la mĂ©moire officielle En AlgĂ©rie, prĂ©sidentialisme et hĂ©roĂŻsation - A l’issue du cessez le feu de mars 1962 referendum en AlgĂ©rie sur autodĂ©termination. 99% des suffrages vont Ă  l’indĂ©pendance. - Le FLN se prĂ©sente comme vainqueur et met en avant figures hĂ©roĂŻques qui ont combattu pour l’indĂ©pendance. - Le rĂ©gime militaire de Boumediene, qui accĂšde au pouvoir aprĂšs un coup d’Etat en 1965, réécrit l’histoire officielle. - 1962 monument Ă  Alger en mĂ©moire des combattants algĂ©riens de la Guerre mythe unanimiste. En France, une mĂ©moire officielle d’occultation - Referendum avril 1962 90% des français approuvent la procĂ©dure d’autodĂ©termination en AlgĂ©rie. - On parle d’opĂ©ration du maintien de l’ordre, de pacification mais non de Guerre. - La fusillade de la Rue d’Isly Ă  Alger en mars 1962 par un barrage de tirailleurs est passĂ©e sous silence. - 1968 lois d’amnistie sont votĂ©es pour dissimuler culpabilitĂ©s de l’Etat. Une mĂ©moire d’occultation est mise en place. MĂ©moires blessĂ©es, mĂ©moires occultĂ©es Les oubliĂ©s de la LibĂ©ration - Le prisonnier du mouvement nationaliste Messali Hadj et les nationalistes du MNA sont Ă©vincĂ©s par les forces du FLN - Les principales figures de la guerre d’indĂ©pendance sont mises Ă  l’écart Mohamed Boudiaf - Certains combattants pour la libĂ©ration sont Ă©cartĂ©s et ne connaissent pas de glorification officielle. Vous verrez tout cela avec un professeur d'histoire ! Des voix s’élĂšvent en France - Principal groupe de mĂ©moire dans sociĂ©tĂ© est celui des soldats français qui sont allĂ© en AlgĂ©rie 1,5millions marquĂ©s par la violence de la guerre, dans les annĂ©es 1980-1990, ils rĂ©clament, en vain, une compensation financiĂšre. - L’arrachement Ă  ce qu’ils considĂšrent comme leur patrie natale, s’ajoute pour le million de pieds-noirs et de harkis, un mauvais accueil en France harkis regroupĂ©s dans des camps. - Le nombre d’immigrĂ©s algĂ©riens augmente pendant le conflit 400 000 en 1962. Comment trouver un professeur d'histoire ? Les meilleurs professeurs d'Histoire disponibles5 27 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !4,9 13 avis 1er cours offert !4,9 21 avis 1er cours offert !4,9 26 avis 1er cours offert !4,9 15 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !5 9 avis 1er cours offert !5 27 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !4,9 13 avis 1er cours offert !4,9 21 avis 1er cours offert !4,9 26 avis 1er cours offert !4,9 15 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !5 9 avis 1er cours offert !C'est partiLes mĂ©moires de la Guerre d’AlgĂ©rie 1991-2005 Le tournant de 1991-1992 La mĂ©moire des Ă©vĂ©nements du17 octobre 1961 - La bataille de Paris, 17 octobre 1961, de Luc Einaudi, est un ouvrage qui connaĂźt un retentissement important auprĂšs du public. - 1991 30e anniversaire des Ă©vĂ©nements du 17 octobre 1961 manifestation pacifique organisĂ©e par le FLN, en rĂ©ponse au couvre feu instaurĂ©s par les AlgĂ©riens de Paris, est rĂ©primĂ©e par la police française faisant 30 morts. - 1991 ArmĂ©e AlgĂ©rienne diffuse des centaines de tĂ©moignages + couvertures des archives de l’ArmĂ©e, de la Justice et de la Police. - 1997 Violences de 1961 mises en lumiĂšres lors du procĂšs de Maurice Papon prĂ©fet de la police pendant le conflit. - Pour les 40 ans Bertrand DelanoĂ« maire de Paris inaugure la plaque commĂ©morative sur le Pont St Michel Ă  la mĂ©moire de nombreux AlgĂ©riens tuĂ©s lors de la sanglante rĂ©pression de la manifestation pacifique du 17 octobre 1961 ». Le contexte de guerre civile en AlgĂ©rie - 1991-2002 guerre civile entre gouvernement algĂ©rien et groupes islamistes Ă  rĂ©veille souvenirs de la guerre d’indĂ©pendance et pousse les historiens Ă  s’interroger sur les origines de la violence. - Reconnaissance des courants autres que le FLN ; 1992 UniversitĂ© de SĂ©tif prend le nom de Ferhat Abbas et en 2002 AĂ©roport de Tlemcen prend le nom de Messali Hadj. Ces deux acteurs, Ă©cartĂ©s, reviennent Ă  l’honneur. - La violence de la guerre civile permet de revenir sur les atrocitĂ©s commissent sur les berbĂ©ristes et messalistes. - Certains Ă©vĂšnements sont rĂ©vĂ©lĂ©s comme le massacre de Melouza en mai 1967 oĂč 374 villageois sont Ă©gorgĂ©s par une unitĂ© de l’ALN. Travail des historiens et Ă©volution des mĂ©moires L’évolution de la mĂ©moire officielle - ArrivĂ©e de Chirac 1995 permet libĂ©ration de la parole politique au sujet du conflit. - Monument Ă  la mĂ©moire des victimes civiles et militaires est inaugurĂ© en 1996 Ă  Paris par le PrĂ©sident. - Le terme de Guerre est officialisĂ© en 1999. La torture et l’impossible repentance - 2000 dĂ©clarations d’utilisation de la torture se multiplient. - GĂ©nĂ©ral Aussaresses affirme n’avoir Ă©prouvĂ© aucun regret aprĂšs avoir torturĂ© Ă  mort des membres du FLN. Des personnalitĂ©s AlgĂ©riennes demandent Ă  la France de reconnaĂźtre sa culpabilitĂ©. Ainsi la lĂ©gion d’honneur lui est retirĂ©e et des sanctions militaires ont Ă©tĂ© prises. La prise en compte des victimes et le travail des historiens - 5 dĂ©cembre 2002, Chirac inaugure le MĂ©morial National de la Guerre d’AlgĂ©rie. - 5 dĂ©cembre 2003, journĂ©e nationale d’hommage aux morts pour la France. - 25 septembre 2003, journĂ©e d’hommage aux harkis en reconnaissance de leurs sacrifices. - Travails communs d’historiens en 2004 B. Stora et M. Harbi publient un livre la Guerre d’AlgĂ©rie 1954-2004 » - La fin de l’amnĂ©sie est diffusĂ©e en AlgĂ©rie et en France. Les mĂ©moires de la Guerre d’AlgĂ©rie depuis 2005 Une rĂ©activation des mĂ©moires Un enjeu d’abord politique - FĂ©vrier 2005 loi mĂ©morielle votĂ© dans le but de reconnaĂźtre le rĂŽle positif de la prĂ©sence française dans les manuels scolaires. Cette loi relance la guerre des mĂ©moires entre les deux pays mais sera abrogĂ©e parla suite. - PrĂ©sident Bouteflika accuse la France de gĂ©nocide culturel. - Pouvoir en place en AlgĂ©rie, exerce un contrĂŽle sur les textes des historiens et sur les commandes de livre dans les bibliothĂšques. - Octobre 2010 Fondation pour la mĂ©moire de la Guerre d’AlgĂ©rie est inaugurĂ©e Ă  Paris elle est boudĂ©e par les historiens qui lui reprochent son nom mĂ©mĂ©. Un consensus difficile la date de la fin du conflit - La date de la fin pose problĂšme europĂ©ens d’AlgĂ©rie refusent de reconnaĂźtre la fin de la guerre le 19 mars 1962 dĂ» aux enlĂšvements Ă  Oran le 5 juillet. - La question du massacre des harkis aprĂšs le 19 mars est trĂšs vive. - Beaucoup de français refusent de cĂ©lĂ©brer le 5 juillet date d’indĂ©pendance. - 2012 50 ans de la fin du conflit mais lĂ  encore, chaque groupe mĂ©moriel choisit sa date de cĂ©lĂ©bration. Vers une communautarisation des mĂ©moires ? La mĂ©moire toujours blessĂ©e des rapatriĂ©s - RĂ©surgence de l’activisme mĂ©moriel dans les familles de rapatriĂ©s. - Loi de 2005 montre que la nation est reconnaissante envers les familles qui ont participĂ© Ă  l’Ɠuvre accomplie par la France en AlgĂ©rie. - Dans le Sud descendance des pieds-noirs beaucoup prĂ©sente + beaucoup monuments qui rappellent le passĂ© musĂ©e histoire de la France en AlgĂ©rie 1830-1962 Ă  Montpellier, Monument des disparus d’AlgĂ©rie Ă  Perpignan en 2006. L’activisme du milieu des anciens combattants - En France Film Hors la loi » de Bouchared provoque polĂ©mique car il ouvre sur le massacre de SĂ©tif qui se termine le 17 octobre 1961. - 21 juin 2010 manifestation d’anciens combattants de l’armĂ©e française Ă  Cannes en mĂ©moire de toutes les victimes de la Guerre d’AlgĂ©rie. - En AlgĂ©rie, association ONM et CNEC, tirent leur lĂ©gitimitĂ© des conflits de mĂ©moires entre la France et l’AlgĂ©rie bĂ©nĂ©ficient d’avantages publics pensions, crĂ©dits + ONM lance une chaĂźne de TV et une radio consacrĂ©e Ă  l’histoire de ce conflit. On comprend ainsi que l'historien ne peut rappeler la mĂ©moire de la guerre d'AlgĂ©rie qu'en tenant compte de la rĂ©alitĂ© politique et sociale de chacun des deux États concernĂ©s et de leur histoire depuis 1962. Le travail sur les Ă©lĂ©ments qui prĂȘtent encore Ă  polĂ©mique ne pourra cependant se faire que lorsque les archives seront partout accessibles.
Axe1 : La dimension politique de la guerre : des conflits interĂ©tatiques aux enjeux transnationaux; Axe 2 – Le dĂ©fi de la construction de la paix; Axe conclusif – Le Moyen-Orient : conflits rĂ©gionaux et tentatives de paix; Introduction : Histoire et mĂ©moire, histoire et justice; Axe 1 : Histoire et mĂ©moires des conflits
Par Thibaut Cojean, publiĂ© le 16 Mai 2019 2 min LycĂ©e Histoire-gĂ©ographie Bac Dans chacune des sĂ©ries gĂ©nĂ©rales et dans trois sĂ©ries technologiques, l’histoire-gĂ©ographie a une place importante. Pour grappiller des points au bac, vous pouvez illustrer vos propos par des paroles de personnages historiques. Voici notre sĂ©lection de citations Ă  utiliser Ă  bon escient. Qu’ils aient Ă©tĂ© des personnalitĂ©s politiques, des chefs d’État, des Ă©crivains, des militaires ou des artistes, de nombreux hommes et femmes du XXe siĂšcle ont Ă©tĂ© commentateurs de l’actualitĂ© de leur Ă©poque. Aujourd’hui, les paroles de ces personnages historiques sont restĂ©es et servent bien souvent Ă  mettre en relief des commentaires ou des dissertations. C’est notamment le cas au baccalaurĂ©at, Ă  l'Ă©preuve d’histoire-gĂ©ographie. Enjeux gĂ©opolitiques, rĂ©gimes politiques, conflits, indĂ©pendances ou unions, retrouvez notre sĂ©lection de citations Ă  utiliser dans votre copie, selon le chapitre. Lire aussi La France de 1945 Ă  nos jours Bilan et mĂ©moire de la Seconde Guerre mondiale "Paris ! Paris outragĂ© ! Paris brisĂ© ! Paris martyrisĂ© ! Mais Paris libĂ©rĂ© ! LibĂ©rĂ© par lui-mĂȘme, libĂ©rĂ© par son peuple avec le concours des armĂ©es de la France, avec l’appui et le concours de la France tout entiĂšre, de la France qui se bat, de la seule France, de la vraie France, de la France Ă©ternelle." Charles de Gaulle 1890–1970, le 25 aoĂ»t 1944 lors de la libĂ©ration de Paris. "Que seriez-vous devenus sans moi ? Pendant que le gĂ©nĂ©ral de Gaulle, hors de nos frontiĂšres, poursuivait la lutte, j’ai prĂ©parĂ© les voies Ă  la libĂ©ration en conservant une France douloureuse, mais vivante." MarĂ©chal PĂ©tain 1856–1951, le 23 juillet 1945 Ă  l’ouverture de son procĂšs. "La France, patrie des LumiĂšres et des droits de l’homme, terre d’accueil et d’asile, la France, ce jour-lĂ , accomplissait l’irrĂ©parable. Manquant Ă  sa parole, elle livrait ses protĂ©gĂ©s Ă  leurs bourreaux." Jacques Chirac, le 16 juillet 1995 lors des commĂ©morations de la Rafle du Vel’ d’Hiv’. L’évolution politique, Ă©conomique et culturelle en France "La rĂ©forme, oui ; la chienlit, non !" Charles de Gaulle 1890–1970. "Soyons rĂ©alistes, demandons l’impossible." Citation faussement attribuĂ©e Ă  Ernesto Che Guevara 1928–1967 et reprise par les manifestants de Mai 68. "La France ne peut ĂȘtre la France sans la grandeur." Charles de Gaulle 1890–1970. "Les Français aiment la bagnole." Georges Pompidou 1911–1974. L’Europe de 1945 Ă  nos jours L’Europe de l’Ouest en construction jusqu’à la fin des annĂ©es 1980 "Et on entendra la France crier “Allemagne, me voilĂ  ! Suis-je ton ennemie ? Non ! je suis ta sƓur ! [
] Soyons la mĂȘme RĂ©publique, soyons les États-Unis d’Europe !”" Victor Hugo 1802–1885, discours Ă  l’AssemblĂ©e nationale le 1er mars 1871. "La contribution qu’une Europe organisĂ©e et vivante peut apporter Ă  la civilisation est indispensable au maintien des relations pacifiques." Robert Schuman 1886–1963, le 9 mai 1950. "Je pense qu’entre des peuples qui sont gĂ©ographiquement groupĂ©s comme les peuples d’Europe, il doit exister une sorte de lien fĂ©dĂ©ral." Aristide Briand 1862–1932. Le temps des dĂ©mocraties populaires 1948–1989 "Si le socialisme qui se pratique chez nous Ă©tait trĂšs attirant et trĂšs correct, c’est l’Ouest qui aurait dĂ» construire le mur ! Cela aurait Ă©tĂ© correct d’aprĂšs moi." Stefan Heym 1913–2001. "Quelqu’un que vous avez privĂ© de tout n’est plus en votre pouvoir. Il est de nouveau entiĂšrement libre." Alexandre Soljenitsyne 1918–2008. Les enjeux europĂ©ens depuis 1989 "Le pouvoir qu’on enlĂšve au peuple, aucun autre peuple ni aucune rĂ©union de peuples n’en hĂ©rite. Ce sont des technocrates dĂ©signĂ©s et contrĂŽlĂ©s encore moins dĂ©mocratiquement qu’auparavant qui en bĂ©nĂ©ficient et le dĂ©ficit dĂ©mocratique, tare originelle de la construction europĂ©enne, s’en trouve aggravĂ©." Philippe SĂ©guin 1943–2010. Lire aussi Le monde de 1945 Ă  nos jours Le monde en 1945 "Le monde est ce qu’il est, c’est-Ă -dire peu de chose". Albert Camus 1913–1960, Ă©ditorial de Combat, 8 aoĂ»t 1945. "Nous avons gagnĂ© contre les Allemands la course Ă  la dĂ©couverte." Harry Truman 1884–1972, prĂ©sident des États-Unis, message radiodiffusĂ©, 6 aoĂ»t 1945. "Allemagne, annĂ©e zĂ©ro". Titre du film 1948 de Roberto Rossellini 1906–1977. "L’Europe se trouve aujourd’hui devant le dĂ©clin, mais l’Europe ne peut pas rĂ©gresser, elle doit vivre, pour nous, pour les EuropĂ©ens et pour le monde entier." Konrad Adenauer 1876–1967 en 1946. De la sociĂ©tĂ© industrielle Ă  la sociĂ©tĂ© de communication "Dans le monde qui Ă©tait le leur, il Ă©tait presque la rĂšgle de dĂ©sirer toujours plus qu’on ne pouvait acquĂ©rir." Georges Perec 1936–1982, dans Les Choses 1965. "Je veux de l’argent, simplement pour ĂȘtre riche." John Lennon 1940–1980. "La publicitĂ©, c’est la plus grande forme d’art du XXe siĂšcle." Marshall McLuhan 1911–1980. "Personne ne se souviendrait du bon Samaritain s’il n’avait eu que de bonnes intentions. Il avait aussi de l’argent." Margaret Thatcher 1925–2013. Les grands modĂšles idĂ©ologiques et la confrontation Est-Ouest jusqu’aux annĂ©es 1970 "Ich bin ein Berliner" John Fitzgerald Kennedy 1917–1963, Ă  Berlin-Ouest le 16 juin 1963. "De Stettin dans la Baltique jusqu’à Trieste dans l’Adriatique, un rideau de fer est descendu sur l’Europe." Winston Churchill 1874–1965, le 5 mars 1946. ModĂšles amĂ©ricains et soviĂ©tiques "Si le communisme ne devait pas conduire Ă  la crĂ©ation d’un homme nouveau, il n’aurait aucun sens." Ernesto Che Guevara 1928–1967. "Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, demande ce que tu peux faire pour ton pays." John Fitzgerald Kennedy 1917–1963, discours d’investiture, le 20 janvier 1961. "Non je ne suis pas AmĂ©ricain, je suis l’un des 22 millions de Noirs qui sont victimes de l’amĂ©ricanisme." Malcom X 1925–1965. Le conflit israĂ«lo-palestinien "Ce n’est pas la libĂ©ration de la peur mais l’équilibre de la peur qui a rendu possible la survie de notre civilisation." Golda Meir 1898–1978. "Quelle dignitĂ© peut avoir l’homme sans patrie, sans drapeau, sans adresse. Quelle dignitĂ© ?" Mahmoud Darwich 1941–2008. Le tiers-monde indĂ©pendance, contestation de l’ordre mondial, diversification "La colonisation est plus que la domination d’un individu par un autre, d’un peuple par un autre ; c’est la domination d’une civilisation par une autre ; la destruction des valeurs originales par des valeurs Ă©trangĂšres." LĂ©opold SĂ©dar Senghor 1906–2001. "Le principe fondamental de toute guerre coloniale est que l’EuropĂ©en soit supĂ©rieur aux peuples qu’il combat ; sans quoi la guerre n’est pas coloniale, cela saute aux yeux." Anatole France 1844–1924. "Le prix de l’homme baisse quand il n’a plus l’usage de sa libertĂ©." HĂŽ Chi Minh 1890–1969. "La non-violence sous sa forme active consiste en une bienveillance envers tout ce qui existe, c’est l’amour pur." Gandhi 1869–1948. À la recherche d’un nouvel ordre mondial depuis les annĂ©es 1970 "L’ancien systĂšme s’est Ă©croulĂ© avant que le nouveau n’ait pu se mettre en marche." MikhaĂŻl Gorbatchev 1931. "Je viens Ă  vous avec un rameau d’olivier dans la main gauche et une mitraillette dans la main droite. Ne faites pas tomber le rameau d’olivier." Yasser Arafat 1929–2004 le 13 novembre 1974 lors d’un discours Ă  l’ONU. "L’histoire a lancĂ© aux États-Unis et Ă  leurs alliĂ©s un appel Ă  l’action, et c’est tout autant notre responsabilitĂ© que notre privilĂšge que de mener ce combat pour la libertĂ©." George W. Bush 1946, le 29 janvier 2002.
II MĂ©moire et mĂ©moires de la guerre de 1945 Ă  la fin des annĂ©es 1960 A. La glorification d'une France rĂ©sistante B. Des mĂ©moires peu entendues III) Les nouveaux enjeux de la mĂ©moire depuis la fin des annĂ©es 1960 A. L'expression de la mĂ©moire juive B. Un autre regard sur la France : le « syndrome de Vichy » Soixante ans aprĂšs l'indĂ©pendance de l'AlgĂ©rie, les acteurs et hĂ©ritiers de cette guerre peinent Ă  s'entendre autour d'une histoire douloureuse et conflictuelle. Franceinfo a interrogĂ© l'historien Benjamin Stora, auteur d'un rapport sur ces questions mĂ©morielles."Il ne s'agit plus de dĂ©chiffrer pas Ă  pas un destin dĂ©jĂ  Ă©crit au ciel mais d'Ă©crire le prĂ©sent comme une histoire que les siĂšcles futurs sauront lire", Ă©crit Alice Zeniter dans son roman L'Art de perdre, qui retrace l'Ă©popĂ©e d'une famille de harkis durant la guerre d'AlgĂ©rie. Soixante ans aprĂšs la signature des accords d'Evian, le 18 mars 1962, qui proclamĂšrent un cessez-le-feu et ouvrirent la voie Ă  l'indĂ©pendance de l'AlgĂ©rie en juillet, les acteurs de cette guerre et leurs descendants continuent de se diviser sur cette histoire douloureuse. Quelles sont les traces et les effets des mĂ©moires de la colonisation et de la guerre d’AlgĂ©rie sur la sociĂ©tĂ© française ? Quel statut donner aux souvenirs de chacun ? Comment Ă©crire un rĂ©cit commun ? Franceinfo a interrogĂ© l'historien Benjamin Stora, auteur d'un rapport sur la mĂ©moire de la colonisation et de la guerre d’AlgĂ©rie. Il est Ă©galement l'auteur de France-AlgĂ©rie, les passions douloureuses 2021, Albin Michel. Franceinfo En France, combien de personnes sont aujourd'hui concernĂ©es par la guerre d'AlgĂ©rie ? Benjamin Stora Parmi ceux qui ont vĂ©cu la guerre d'AlgĂ©rie, il y a le groupe le plus important, celui des appelĂ©s du contingent. Plus d'un million et demi de soldats ont Ă©tĂ© envoyĂ©s de mĂ©tropole en AlgĂ©rie. Ensuite, il y a eu un million d'EuropĂ©ens d'AlgĂ©rie, les pieds-noirs. Pendant la guerre, il y avait dĂ©jĂ  400 000 immigrĂ©s algĂ©riens en mĂ©tropole, auxquels s'ajoutent 500 000 autres AlgĂ©riens venus aprĂšs l'indĂ©pendance. En 1962, il y avait donc en France environ 3,5 millions de personnes nĂ©es en AlgĂ©rie ou qui y ont vĂ©cu. Il faut bien sĂ»r ajouter le groupe important des harkis supplĂ©tifs musulmans de l’armĂ©e française et leurs enfants, soit 200 000 personnes environ, puis tous les gens mĂȘlĂ©s, les opposants, ceux qui ont construit leur parti politique durant la guerre, les "porteurs de valise" militants soutiens du Front de libĂ©ration nationale. Avec les descendants, on estime qu'il y a entre 6 et 7 millions de personnes concernĂ©es aujourd'hui en France par la guerre. A l'indĂ©pendance de l'AlgĂ©rie, quelle a Ă©tĂ© l'attitude de la France vis-Ă -vis des acteurs de cette guerre ? TrĂšs vite, il a fallu tourner la page de cette guerre pour diffĂ©rentes raisons. La France sortait de plusieurs dĂ©cennies de conflits, la Seconde Guerre mondiale, la guerre d'Indochine, puis la guerre d'AlgĂ©rie. Il y avait une volontĂ© trĂšs nette d'une immense majoritĂ© de la population de connaĂźtre la paix. MĂȘme si la guerre d'AlgĂ©rie, qu'on a longtemps appelĂ© "les Ă©vĂ©nements", "la guerre sans nom", semblait lointaine depuis la mĂ©tropole, la France vivait en situation d'angoisse, d'anxiĂ©tĂ© de la guerre, et il y avait un grand dĂ©sir d'oubli. Puis les annĂ©es 1960 marquent le dĂ©but des Trente Glorieuses, il y a une volontĂ© de consommation, de voyages. La France veut entrer dans la modernitĂ© Ă©conomique. Le gĂ©nĂ©ral de Gaulle veut rĂ©orienter le poids gĂ©opolitique de la France vers la construction europĂ©enne et l'axe Paris-Bonn Allemagne. Pour les dirigeants politiques, il y a un dĂ©sintĂ©rĂȘt vis-Ă -vis de l'ensemble des populations du Sud, tĂ©moins d'une Ă©poque qui reprĂ©sente l'ancien temps, le temps de l'Empire, de la colonisation. Dans votre ouvrage La GangrĂšne et l'oubli, vous expliquez comment l'Etat a organisĂ© cet oubli
 Il y a eu une volontĂ© de l'Etat d'effacer cette histoire. De nombreuses mesures d'amnistie sont instaurĂ©es dĂšs 1962. La premiĂšre figure dans les accords d'Evian, oĂč il est dĂ©cidĂ© qu'on ne peut pas juger les responsables des exactions commises durant la guerre. Ensuite, il y a la loi de 1968 qui attribue l'amnistie pĂ©nale aux militants de l'AlgĂ©rie française et de l'OAS, et qui leur permet de revenir en France. En 1974, sous ValĂ©ry Giscard d'Estaing, des lois effacent toutes les condamnations prononcĂ©es pendant ou aprĂšs la guerre d'AlgĂ©rie. En 1982, François Mitterrand rĂ©intĂšgre dans l'armĂ©e française les principaux gĂ©nĂ©raux putschistes, avec grades, pensions et dĂ©corations. "Il n'y a jamais eu de procĂšs sur la guerre d'AlgĂ©rie en France. Personne n'a Ă©tĂ© poursuivi." Benjamin StoraĂ  franceinfo A l'Ă©poque, l'oubli est aussi voulu par la sociĂ©tĂ© française. Les personnes qui ont vĂ©cu la guerre avaient "intĂ©rĂȘt" Ă  oublier, il y avait une volontĂ© de surmonter le deuil, les Ă©preuves. Il n'y a pas eu d'opposition sur ces lois d'amnistie, pas de revendications. La demande d'abrogation de ces textes viendra plus tard avec le rĂ©veil mĂ©moriel des enfants et petits-enfants dans les annĂ©es 2000. Quelle a Ă©tĂ© l'Ă©volution du discours des prĂ©sidents français Ă  ce sujet ? Pour le gĂ©nĂ©ral de Gaulle, Georges Pompidou, ValĂ©ry Giscard d'Estaing et jusqu'Ă  François Mitterrand, le discours a Ă©tĂ© trĂšs simple. Il s'est focalisĂ© sur le partenariat Ă©conomique avec l'AlgĂ©rie, pays qui restait trĂšs important, notamment avec l'exploitation du gaz et du pĂ©trole dans le Sahara. Il y a aussi eu des accords sur la gestion des migrations entre les deux pays. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, le discours change avec Jacques Chirac. En 2005, l'ambassadeur de France en AlgĂ©rie, Hubert Colin de VerdiĂšre, condamne pour la premiĂšre fois les massacres de SĂ©tif, Guelma et Kherrata [rĂ©pressions sanglantes survenues le 8 mai 1945, en AlgĂ©rie, pendant des manifestations indĂ©pendantistes]. En 2008, Ă  Constantine, Nicolas Sarkozy condamne le systĂšme colonial. En 2012, Ă  Alger, François Hollande reconnaĂźt les souffrances infligĂ©es par la colonisation. Ces discours sont des gestes de reconnaissance de l'histoire, ils condamnent le colonialisme, mais sans nommer des actes prĂ©cis. Emmanuel Macron marque-t-il une rupture ? Contrairement Ă  ses prĂ©dĂ©cesseurs, Emmanuel Macron nomme des personnes et des lieux. Il reconnaĂźt l'assassinat de Maurice Audin [mathĂ©maticien communiste militant de l'indĂ©pendance de l'AlgĂ©rie] par le systĂšme colonial français, l'assassinat d'Ali Boumendjel, avocat et militant nationaliste. Il reconnaĂźt la fusillade de la rue d'Isly, le 26 mars 1962 contre les EuropĂ©ens, le massacre des AlgĂ©riens Ă  Paris le 17 octobre 1961, l'abandon des harkis
 Il y a un changement de tonalitĂ© opĂ©rĂ© par des choses concrĂštes. Cela permet d'avancer de façon pratique dans la connaissance de l'histoire, c'est un changement important. Depuis la remise de mon rapport [sur "les mĂ©moires de la colonisation et de la guerre d'AlgĂ©rie"] en janvier 2021, il y a eu plus d'actes concrets qu'en soixante ans. Ces gestes sont une rĂ©ponse Ă  des mouvements citoyens, des associations d'enfants d'immigrĂ©s, de harkis, de rapatriĂ©s, de pieds-noirs, qui se sont battues durant des annĂ©es pour qu'on reconnaisse ces Ă©vĂ©nements et ces personnalitĂ©s. "Ces reconnaissances permettent de nommer les choses. Comme disait Albert Camus 'Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde'." Benjamin StoraĂ  franceinfo Il y a eu aussi l'ouverture plus large des archives, rĂ©sultat d'une bataille mĂ©morielle livrĂ©e par les historiens depuis trĂšs longtemps. Bien sĂ»r, il reste encore beaucoup de choses Ă  faire. Dans mon rapport, j'ai proposĂ© Ă©galement de se pencher sur les essais nuclĂ©aires rĂ©alisĂ©s en AlgĂ©rie et leurs effets. Je propose d'amĂ©liorer l'entretien des cimetiĂšres europĂ©ens en AlgĂ©rie, de rĂ©diger un guide des disparus pendant la guerre. Quel est l'Ă©tat de la souffrance des personnes qui ont vĂ©cu la guerre et de leurs descendants ? Vous parlez de "communautarisation des mĂ©moires" et de "compĂ©tition victimaire". Depuis la fin de la guerre, il n'y a pas eu un discours fort et commun sur la guerre, mais des lois d'amnistie, qui ont provoquĂ© un fort ressentiment. Chaque groupe s'est fabriquĂ© une identitĂ© Ă  partir d'un personnage, une date, mais il n'y a pas eu de rĂ©cit commun. Des fractures existent mĂȘme au sein de ces groupes. Aujourd'hui, nous sommes certes sortis de l'oubli, mais pour tomber dans une sorte de "guerre des mĂ©moires" qui s'est faite dans le dĂ©sordre et dans le repli identitaire. Je lis aussi cette situation comme l'affaiblissement des batailles citoyennes qui profitent Ă  un groupe particulier. On est dĂ©sormais plus habituĂ© Ă  ĂȘtre dans un statut de victime que de combattant. "Chaque groupe souhaite qu'on reconnaisse sa vĂ©ritĂ© de maniĂšre exclusive au dĂ©triment des autres. Le grand danger est de ne pas trouver de passerelles, de sĂ©parer les mĂ©moires." Benjamin StoraĂ  franceinfo Il faut reconstruire ces passerelles. "Les mĂ©moires divisent, l'histoire rassemble", comme le dit l'historien Pierre Nora. Comment cette mĂ©moire est-elle traitĂ©e en AlgĂ©rie ? Cette mĂ©moire de la guerre s'enracine dans un temps trĂšs long, de plus de 130 ans, depuis le dĂ©but de la colonisation en 1830 jusqu'en 1962. La guerre d'indĂ©pendance y est appelĂ©e "rĂ©volution". La mĂ©moire est anti-coloniale, elle se caractĂ©rise par la dĂ©possession des frontiĂšres, des massacres, des exactions, des dĂ©placements de populations. Contrairement Ă  la France, il n'y a pas d'aspect positif, c'est une mĂ©moire douloureuse. AprĂšs la guerre, diffĂ©rentes mĂ©moires se sont confrontĂ©es. Il y a eu d'un cĂŽtĂ© ceux qui ont Ă©tĂ© les pionniers du nationalisme algĂ©rien – Messali Hadj, Ferhat Abbas – et de l'autre ceux qui ont dĂ©clenchĂ© la guerre – Mohamed Boudiaf, Krim Belkacem – et qui n'ont pas eu leur place aprĂšs l'indĂ©pendance et ont Ă©tĂ© Ă©cartĂ©s de la scĂšne politique. L'AlgĂ©rie doit se rĂ©approprier le travail des pĂšres fondateurs de la guerre et du nationalisme algĂ©rien. Elle doit aussi voir comment elle situe la mĂ©moire française dans son histoire, trouver une place pour les EuropĂ©ens d'AlgĂ©rie, les Juifs indigĂšnes au sens de l'Ă©poque sĂ©parĂ©s des musulmans par le dĂ©cret CrĂ©mieux. C'est un travail trĂšs difficile dont on a commencĂ© Ă  avoir des traces dans les revendications du mouvement Hirak. L'AlgĂ©rie place la question de l'excuse comme prĂ©alable Ă  toute discussion avec la France. Qu'en pensez-vous ? Je ne suis pas contre le principe de l'excuse, mais en gĂ©nĂ©ral c'est utilisĂ© comme un argument idĂ©ologique qui empĂȘche concrĂštement d'avancer. Tous les grands discours de condamnation ou d'excuses que l'on a pu observer dans d'autres guerres n'ont pas permis de rĂ©gler l'hĂ©ritage du passĂ©. Les Japonais ont fait beaucoup d'excuses aux Chinois, aux CorĂ©ens, aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, les AmĂ©ricains aux Vietnamiens aprĂšs la guerre du Vietnam. Cela n'a pas empĂȘchĂ© les mĂ©moires de saigner, les revendications de continuer Ă  s'exprimer. "Je suis plus partisan des travaux pratiques que des condamnations morales." Benjamin StoraĂ  franceinfo Il y a des gens qui ne peuvent exister qu'en tenant cette posture. Rester dans le conflit les fait vivre, et ce, des deux cĂŽtĂ©s de la MĂ©diterranĂ©e. Pour moi, il faut avancer sur des actes concrets. J'ai notamment proposĂ© la construction d'un musĂ©e d'histoire de France et d'AlgĂ©rie Ă  Montpellier pour centraliser sur un lieu les savoirs de cette guerre. En France, certains refusent de regarder ce passĂ© colonial en face et avancent le thĂšme de la "repentance". Qu'en pensez-vous ? C'est un discours idĂ©ologique, fabriquĂ© et portĂ© par une partie de la classe politique française. Personne n'a jamais demandĂ© de repentance, mais une reconnaissance de ce qu'il s'est passĂ©. Il faut sortir de ce piĂšge par des mesures concrĂštes, comme celles que je propose dans mon rapport. Que pensez-vous des questions de rĂ©paration ? La rĂ©paration est nĂ©cessaire, mais il faudrait d'abord savoir de qui on parle. Combien de personnes ont disparu ? Combien ont Ă©tĂ© touchĂ©es par les essais nuclĂ©aires au Sahara ? Les rĂ©parations doivent s'articuler sur des faits argumentĂ©s. Une autre forme de rĂ©paration pourrait ĂȘtre l'enseignement de la guerre d'AlgĂ©rie. L'enseignement a commencĂ© Ă  prendre en compte cette histoire depuis une vingtaine d'annĂ©es. Il faut maintenant s'intĂ©resser davantage Ă  la colonisation. 30cnX.
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